Lors de cette rubrique-ci, je dois prêcher pour ma paroisse, c’est le choix logique qui s’impose puisque cet homme demeure un modèle, un leader phénoménal et une personne exemplaire à mes yeux. Cette personne guide de façon remarquable et séduisante les Coyotes de l’Arizona depuis l’amorce du calendrier 2021-22. Cet humain est surnommé le Bear et nommé André Tourigny, soit celui qui a amené un soupçon de chez nous en Arizona.
Le soupçon rouyn-norandien qui se retrouve à travers ce chaud désert est évidemment celui qu’il a mis dans sa recette chez les Huskies de Rouyn-Noranda pendant son long séjour comme pilote en chef et directeur général (2002 à 2013). Chez les Coyotes, qui ont un visage (au sens propre) similaire à un husky, on peut humer que la culture a une ressemblance à celle instaurée du côté de Rouyn-Noranda. Des cols bleus, du caractère, de l’éthique de travail, de l’engagement, de la passion et du leadership.
D’ailleurs, à l’intérieur d’une vidéo, le Bear a décortiqué sa vision du leadership, et fidèle à ses habitudes, son dialogue est très juste, très précis. À travers son élocution, on comprend parfaitement la raison de l’absence d’un capitaine chez les Coyotes de l’Arizona.
Voici ladite vidéo :
Si je résume les dires du coach, celui qui porte cette lettre de noblesse au sein d’une équipe de hockey est incontestable. Quand un vrai capitaine patine dans ton groupe, les amateurs le voient sans équivoque, pis le propriétaire, le GM et le groupe d’entraîneurs nommeront le même individu sans se consulter. Par exemple, Sidney Crosby et Jonathan Toews, tout le monde était conscient que le rôle de capitaine leur appartenait.
Chez les Yotes, aucun soldat ne ressort de cette façon, mais on retrouve toutefois un groupe de leaders très fort. On perçoit une bande de leaders qui s’approprient la culture et la façon dont l’équipe souhaite faire les choses. Ce clan est composé de Lawson Crouse, Nick Schmaltz et Clayton Keller, qui s’assurent du bon comportement du club, de la performance et de la culture.
Chacun joue son rôle. Crouse se soucie beaucoup de ses coéquipiers. C’est le grand frère, le gars attentionné, celui sur qui tout le monde peut compter. Il est vu un peu comme un superhéros. Si un jeunot est rétrogradé, il va prendre soin de l’appeler et de s’assurer que tout se passe bien.
Schmaltz, pour sa part, est le cerveau, soit celui qui sait qui est heureux, qui ne l’est pas, qui a des amis, qui n’en a pas. Il est là pour prendre le pouls et rectifier la situation si nécessaire. Pour ce qui est de Keller, il possède l’instinct du tueur, il est un compétiteur né, il veut performer et gagner à tout prix.
Comme l’a sagement précisé le Bear, tu dois t’adapter au matériel dont tu disposes, tout comme le style de jeu préconisé par une équipe. Il s’agit ni plus ni moins de cuisiner la meilleure recette avec les ingrédients qui se retrouvent à ta disposition.
Bref, grâce à André Tourigny, j’aime et j’écoute les joutes de Coyotes de l’Arizona. Je m’en balance que ce ne soit pas un endroit où le hockey est populaire. Je m’en fous du petit aréna universitaire de 5000 places. Le produit sur la glace est séduisant et dynamique.
L’équipe a d’ailleurs vaincu successivement deux champions de la Coupe Stanley, les Golden Knights de Vegas et le Lightning de Tampa Bay. Elle se bat actuellement parmi les formations repêchées de la Conférence de l’Ouest. C’est juste, wow.
Et tout ça est guidé par un gars de chez nous!