Pour moi, l’aspect mental dans le sport et la vie de tous les jours détient une place vitale en raison de ma maladie mentale, soit l’anxiété généralisée (en plus d’une forme de phobie sociale). Souffrir de cette maladie est un combat quotidien et par moments, elle gagne un round. Les coups peuvent être parfois très puissants, à l’instar des punchs musclés qu’Ivan Drago livrait à la mâchoire de Rocky à travers le mythique film Rocky IV.
Oùssé que je m’en vais avec mes skis? Tranquillement, je dévale la piste afin de rejoindre Josh Anderson, mais avant de dialoguer un brin du numéro 17, je dois préciser les raisons qui m’ont poussé à décortiquer l’état mental actuel du cheval bleu-blanc-rouge, lui qui garde tout de même une attitude irréprochable!
Josh Anderson a un contrat qui doit être accompagné d'une production respectable et c'est loin d'être le cas présentement.
Mais je ne me rappelle pas un match où il n'a pas généré quelque chose. Et il vit ses difficultés avec une attitude A1.
Ce matin, pendant un bon 4 min: pic.twitter.com/ZH9uhF6vgN
— Anthony Martineau (@Antho_Martineau) November 14, 2023
Cela dit. Je me retrouve au petit aréna de ma ville natale, alors que l’équipe M13 (pee-wee) AA, avec laquelle évolue «ti-gars», est en action. Lui, il est devant le filet et il arbore fièrement son numéro 31. Moi, j’observe et j’analyse le comportement de chacun des petits bonhommes qui enfilent fièrement un chandail de «Desjardins». Parmi eux se retrouve mon joueur favori, outre le gardien qui a le nom de Drouin brodé dans le dos.
Cedit petit attaquant jouait au sein de la même équipe que «nous» l’an dernier, au niveau atome A, dans une catégorie où il était très dominant. Voire excessivement dominant. Trop dominant pour cette catégorie. Cela dit, cette année, il a fait ses classes pour se tailler un poste dans le double lettre, le niveau dans lequel il doit évoluer.
Revenons au weekend dernier. Lors de cette rencontre, mon petit attaquant favori jouait avec une nervosité palpable de mon vieux banc de bois peint en vert. Aussitôt, j’ai indiqué à ma copine qu’il me rappelait quelqu’un… MOI. Plus jeune, malgré un talent certes, j’avais parfois beaucoup de difficultés à m’imposer puisque j’étais emprisonné par la peur. La peur de déplaire. La peur se transformait en anxiété et celle-ci me paralysait carrément.
Mais ça, personne ne peut réellement comprendre. Le combat, les questions et la peur qui noient le caillou (cerveau). Le talent peut devenir invisible lorsque tu es envahi par un symptôme que l’on peut nommer «anxiété». Ce phénomène est créé en raison d’une activation plus faible du cortex préfrontal au cerveau, si un humain souffre officiellement d’anxiété généralisée. Pour une anxiété passagère, on nomme plutôt ça de l’angoisse.
Au final, mon petit joueur vit actuellement une peur, une angoisse. La peur de commettre des erreurs, la peur de décevoir ses entraîneurs et ses coéquipiers, ce qui le paralyse et l’empêche d’être lui-même, voire de mal dormir le soir et de ne pas être bien avec lui-même. Pourtant, ce n’est qu’un jeu, donc il suffit de s’amuser, de respirer et de penser au moment présent à chacune des présences. Plus facile à dire qu’à faire… croyez-moi!
Tout ce brouhaha pour déposer ceci:
Mettons-nous dans la tête de Josh Anderson juste un instant. Le gars n’a pas fait scintiller la lumière rouge depuis le 14 mars 2023. Ça fait 21 rencontres qu’il n’a pas enfilé l’aiguille. 21. Y’a-tu pensé? Cette saison-ci, il affiche deux mentions d’aide en 18 duels, ce qui est catastrophique pour un joueur qui empoche un salaire moyen de 5,5 millions de dollars.
C’est bien beau les millions, mais Andy demeure avant tout un être humain. Puis en ce moment, cet humain vit une période anxieuse. Ce qui veut dire que le hamster tourne à une vitesse grand V, que ses périodes de sommeil ne sont pas réparatrices, lui qui pense sans arrêt à casser cette disette de 21 matchs. La pression de tout l’absorbe totalement.
Bref, le meilleur conseil que j’ai reçu de mon mentor, pendant une grosse léthargie dans ma ligue de bière : «Arrête de penser à scorer, pis va donc juste t’amuser, jouer au hockey, le sport que tu aimes tant. À partir de là, les choses devraient se placer d’elles-mêmes!»
À la suite de cette discussion, je me suis enfilé un tour du chapeau. Kin toé!
Avant de quitter officiellement, j’en profite pour vous rappeler que notre dernier show est disponible ci-dessous: